BBE Records ressortira le 22 mars cet album rare du Roy des dance floors, maître du vibraphone enchanteur. En vinyle et en CD : pas de jaloux !
“Silver Vibrations”, 1983, paru à l’origine sur Uno Melodic, n’est peut-être pas le meilleur album de Roy Ayers, mais on ne saurait s’en passer pour deux raisons vitales : Chicago, bombe disco-funk hypnotico-synthétique tout à fait irrésistible, et D.C. City, ode à Washington D.C. (alias la Chocolate City), chanté par le Roi Roy himself, avec sa voix sexy-coquine – quel refrain mes cadets ! De l’accroche-tympan certifié durable !
À ce petit butin, les hardcore fanatics du vibraphoniste angeleno ajouteront sans doute le sympathique et discoïde Good Good Music et le sautillant-mélodique Lots Of Love – mais pas, j’espère, l’embarassant Smiling With Your Eyes, pompeusement chanté par un Stevie Wonder wannabe dont le nom m’échappe (aucun crédit, hélas, dans le livret).
Néanmoins, pas la peine d’aller chercher ailleurs votre dose de grouve anti-déprime : Ayers et ses “Vibrations Argentées” vous la procureront aisément en cette période de grisaille créative. L’ordonnance du Doc ? Chicago et D.C. City en boucle tous les matins pendant vingt minutes au moins. •
CD/LP Roy Ayer : “Silver Vibrations” (BBE Records, sortie le 22/3)
Photo ouverture : © Lee Bright (BBE Records)