Session man légendaire, le grand batteur anglais Simon Phillips mène aussi une carrière de leader avec son groupe Protocol, dédié au jazz-rock. L’Opus “IV” vient de sortir.
“801” de Phil Manzanera, “There And Back” de Jeff Beck, “Dancing Disco” de France Gall, “Back On The Streets” de Gary Moore, “Live At The Olympia” de Véronique Sanson, “White City” de Pete Townshend, “Grand Slam” de Chopyn, “Michael Schenker Group” de Michael Schenker, “Russ Ballard” de Russ Ballard, “The Dancer” de Gary Boyle, le premier album de Metro… : on ne compte plus les albums cultes propulsés par le drumming superlatif du gentleman virtuose Simon Phillips, récemment (re)découvert par un public de jazzfans héberlués grâce à ses tournées mondiales avec la pianiste Hiromi, et qui vient, hélas pour lui, de voir partir sa maison en fumée suite aux violents incendies en Californie.
En 1988, le premier opus personnel de ce batteur qui connaît tous les studios de la Planète Musique, “Protocol”, avait tourné en boucle sur nos platines. Trente plus tard, son jeu tentaculaire, son groove élastique, la beauté graphique de ses solos remarquablement architecturés fait toujours son petit effet dans “IV”, le nouvel album son groupe, Protocol. Jazz-rock pur jus, effluves seventies, tentations funky, dérives prog, participation active de l’ex-shredder reconverti soliste fluide Greg Howe… : “IV” a tous les atouts pour séduire ceux qui aiment la musique… pour la musique. Ok, la pochette ressemble à la carte de visite d’un représentant en photocopieuses (no offense), mais les neuf instrumentaux composés par Simon Phillips valent vraiment le détour. •
CD “IV” (Phantom Recordings).
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