La vie sans Prince, 2016-2019

Mon cher Prince,

Trois ans, déjà, que dans la nuit du jeudi 21 avril 2016 je t’écrivais un petit mot d’adieu, histoire que tu comprennes à quel point tu comptais pour moi depuis que j’avais entraperçu d’un œil distrait (sans doute accompagné d’une moue dubitative) la pochette de “Purple Rain” au rayon rock des Galeries Lafayette – ben oui, on vendait encore des disques dans les grands magasins en 1984.

Trois ans, déjà, que ta musique continue de nous accompagner à la vie à l’amour.
Et comme elle est toujours là, elle, et qu’elle restera, elle, on fait comme si.
Comme si un nouvel album allait sortir ;
comme si une séries de concerts dans un lieu improbable allait être annoncée ;
comme s’il fallait toujours continuer de défendre ton histoire et ton actualité face aux affamés de la dernière hype et autres demi-sourds.

On aimerait bien t’oublier un peu, s’enthousiasmer comme avant, like it’s 1999, et pour un autre que toi si possible. Que dis-je, une autre que toi. Car si le “prochain Prince” était une Princesse, j’en serais le premier ravi. Toi aussi, non ?

Prince, ce n’est pas toi qui es mort, c’est elle, c’est lui, c’est moi, c’est nous. Mais allez, justement, « faisons comme si ». La vie continue après tout. Sans toi, mais toujours avec nous.
See U soon,
F