Simon Phillips, Protocol fait toms

Le grand batteur anglais revient le 4 février avec l’opus “V” de son groupe Protocol et célèbre mieux que jamais les vertus électrisantes du jazz en fusion.

Les fans de rock vénèrent depuis des lustres ses disques avec Phil Manzanera (le légendaire “801 Live”), Jeff Beck (“There And Back”), Mike Oldfield (“Crisis”), Pete Townshend (“White City”), Gary Moore (“Back On The Sreets”), Russ Ballard (“Russ Ballard”) ou Steve Lukather (‘“Candyman”), pour n’en citer que quelques-uns. Ce qui n’a pas empêché Simon Phillips de faire tomber de leurs chaises les jazzfans dès qu’il s’est mis à enregistrer en trio avec la pianiste japonaise Hiromi et le bassiste Anthony Jackson.

Mais le jazz, il l’a toujours aimé électrique, genre pluriel qui convient parfaitement à son (poly)style. Ce fils d’un leader de big band jadis populaire en Angleterre – celui de Sid Phillips – fut un musicien très précoce qui, près de cinquante après ses débuts, n’a rien perdu de son extraordinaire virtuosité. Elle s’est même bonifiée avec le temps.

Dans la droite lignée des maîtres de la fusion comme Billy Cobham ou Narada Michael Walden, ses parties de batterie sont d’une généreuse inventivité, entre puissance contrôlée et technicité jamais clivante. Sa magnifique sonorité et sa verve mélodique servent idéalement les solos qu’il prend sans jamais rompre le fil de la musique, d’obédience classic jazz-rock, servie par des musiciens à la personnalité certes moins forte que la sienne mais qui forment un groupe très homogène au son très personnel, qui ajoute ici un cinquième opus en tous points remarquable à sa discographie, sobrement nommé “Protocol V”, avec Jacob Scesney au saxophone ténor, Alex Sill à la guitare, Otmaro Ruiz aux clvaiers et Ernets Tibbs à la basse.

CD Simon Phillips : “Protocol V” (Phantom Recordings / simonphillips.com, dans les bacs le 4 février).

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