L’ingénieur du son Ian Boxill, ex-collaborateur de Prince, doit publier vendredi 21 avril “Delivrance”, un EP 5 titres + 1 inédit de Prince. Sera-t-il bloqué par Universal avant même d’être disponible ? Quoi qu’il en soit, il circule déjà sur la toile…
Delivrance, la chanson-titre, commence comme du Hendrix catapulté dans une sphère gospel, et ressemble furieusement au beau duo de 2001 entre Prince et Angie Stone, U Make My Sun Shine. Chœurs célestes, orgue churchy, voix cristalline, guitare en mode call and response… Rien de très surprenant, Prince en pilotage automatique, mais à des hauteurs que bien peu, etc.
Plus rock, I Am figure deux foix dans le EP, en version de 2’25”, coupée prématurément, et en version Extended de 3’50”, plus ou moins complète. Là encore, l’impression d’écouter l’une de ces nombreuses chansons de Prince enregistrées à la chaîne. Avec un talent fou et une manière inimitable, certes, mais quitte à piller le Vault, autant exhumer des pépites plus mémorables que celle-là.
Touch Me, Sunrise Sunset et No One Else s’enchaînent et donnent la dérangeante impression d’être inachevées. De ces trois titres dont aucun ne dépasse les trois minutes (Touch Me et Sunrise Sunset font même moins de deux minutes), No One Else est le plus prometteur, qui sonne un peu comme un leftover de “The Rainbow Children”.
Voilà, c’est tout. Il y a de fortes chances que ce mini-album “non-autorisé” (pour ne pas dire illégal) et d’à peine plus d’un quart d’heure ne voit jamais le jour, mais il confirme une chose : si Prince a scellé sa légende entre 1978 et 2016, nul doute qu’en 2056 elle sera bien plus grande, après que des centaines de morceaux et des dizaines de concerts filmés l’aient alimenté, façon Hendrix/The Beatles.
“Delivrance” tentre d’ouvrir le bal, mais a bien peu de chance de squatter la piste de danse… A suivre, of course. •