« Donington, are you sure ? » Il aurait presque fallu rebaptiser la ville d’adoption du fameux festival Monsters Of Rock “Dionington” tant le regretté Ronnie James Dio avait craché le feu heavy metal en 1983 et en 1987. La preuve avec “Donington ’83” et ‘“Donington ’87”, récemment publiés par la bonne maison BMG.
Certes, les belles éditions Deluxe et autres mirifiques coffrets des trois premiers classic albums de Ronnie James Dio contenaient déjà des previously unreleased live (“King Biscuit Flower Hour 30th October 1983”, “In Fresno 1983”, “Live At The Pinkpop Festival 1984”, “Live At The Sports Arena San Diego, CA, USA 6th December 1985”…), mais il faut bien l’avouer les ami.e.s : notre lutin au gosier opératique nous manque tellement qu’on se jette telle la misère sur le pauvre sur le moindre inédit. Alors, la parution simutanée de “Donington ’83” et ‘“Donington ’87” nous fait chaud au cœur. Votre vieux Doc oserait-il l’avouer ? Oui : il a une légère préférence pour le cru ’83 (mais elle se voit à peine), marqué par l’énergie des débuts en solo de ce formidable (en)chanteur qui avait déjà une longue carrière derrière lui avant de publier le formidable “Holy Diver”, fort de sa participation à quelques chefs-d’œuvre du hard-rock anglais : “Rising” de Rainbow et “Heaven And Hell” de Black Sabbath au premier chef (sans oublier Love Is All avec Roger Glover, mais c’est une autre histoire, loin des canons, des donjons et des dragons du heavy metal).
Le line up de Dio, en 1983, était parfait : le pétaradant et rafraîchissant Vivian Campbell à la guitare (remplacé en 1987 par l’ex-Giuffria Craig Goldy), Claude Schnell aux claviers, Jimmy Bain à la basse et Vinny Appice (le petit frère du grand Carmine) à la batterie. La set list aussi frôlait la perfection : les classiques instantanés du premier album (Stand Up And Shout, Holy Diver, Rainbow In The Dark) et les standards de Rainbow et de Black Sabbath, de Stargazer (envoyé dans un monstrueux medley avec Heaven And Hell, solos de batterie et de guitare en prime) à Man On The Silver Mountain en passant par Starstruck et Children Of The Sea.
Et pour nous combler de bonheur, les pochettes des CD sont en mode “Limited Edition 3D Lenticular”, et moi j’adore ! Alors, vive Dio, long live rock ’n’ roll et en hommage, bien sûr, faisons tous le signe de ralliement culte : l’index et l’auriculaire pointés vers le ciel !
CD/LP Dio : “Donington ’83” et ‘“Donington ’87” (BMG déjà dans les bacs).