Après Londres, les Etats-Unis, l’Australie et l’Europe, Unzipped, l’exposition officielle des Rolling Stones, est attendue cet été à Marseille.
Reverra-t-on un jour les Rolling Stones sur une scène française ? En attendant le retour des Vieux du stade (han han!), les 2000 m² des salons de l’Orange Vélodrome de Marseille accueilleront du 10 juin au 5 septembre leurs plus célèbres artefacts à la veille du soixantième anniversaire de la naissance du groupe. « Les américains sont amusants : d’abord vous les choquez, puis ils vous rangent dans un musée », observait Mick Jagger lors de l’intronisation des Rolling Stones au Rock’n’Roll Hall Of Fame, en 1989. Lancée à la Saatchi Gallery de Londres en avril 2016, l’exposition Exhibitionism réunit près de 400 articles et retrace la saga au long cours du groupe fondé à Londres en 1962. Le parcours chronologique du quintette blues de la banlieue de Dartford s’ouvre sur la fameuse lettre envoyée par Brian Jones à la BBC, en janvier 1963. Premier sujet d’une longue série de reconstitutions, l’entrée de l’exposition reproduit l’appartement cafardeux d’Edith Grove, dans le quartier de Chelsea, où ont séjourné les colocataires Mick Jagger, Keith Richards et Brian Jones. L’évier déborde de vaisselle sale, les murs sont moisis et les mégots remplissent dangereusement les cendriers. Ne manquent que les odeurs…
L’itinéraire fléché d’Unzipped remonte le temps et propose de fidèles reproductions des studios Olympic et Pathé Marconi de Boulogne. Une console de mixage est également mise à disposition pour les apprentis producteurs désireux de manipuler les bandes multipistes de Rocks Off, Miss You et Start Me Up. Et si les collaborateurs extérieurs des Rolling Stones -de Mick Taylor à Nicky Hopkins en passant par Billy Preston– n’ont droit qu’à un modeste panneau, le visiteur est invité à découvrir une série de tenues de scènes iconiques de Mick Jagger, parmi lesquelles la réplique de tunique immaculée conçue par Michael Fish pour le concert de Hyde Park, les maillots de football américain taille XXL des tournées 81-82, sans oublier la gigantesque fourrure simiesque du périple 50 & Counting, en 2012. Côté guitares, pas de trace de la légendaire Telecaster Micawber de Keith Richards, mais une série de six-cordes de choix, dont la superbe Les Paul 1957 repeinte sur le tournage de One + One de Jean-Luc Godard. Dans un coin de la pièce trône également la basse utilisée par Bill Wyman lors de son audition et le dulcimer de Brian Jones sur Lady Jane…
Ponctuée par la musique, les clips, les manuscrits, les photographies (signées Andy Warhol, David Bailey, Richard Hamilton, Gered Mankiewicz…) indissociables de l’imagerie stonienne et quelques articles liés à l’histoire marseillaise du groupe, une pièce dédiée au cinéma présentée par Martin Scorsese et les miniatures des spectaculaires décors de tournées, la visite s’achève par une plongée virtuelle sur scène, aux côtés des Rolling Stones pour un Satisfaction en 3D à Hyde Park, en 2013. « Thank you, see you next time ? ».
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