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Leon Ware, plus près des étoiles
24/02/2017
Le soulman Leon Ware, connu pour son inoubliable collaboration avec Marvin Gaye en 1975, a tiré sa révérence hier, le 23 février. Il venait tout juste d’avoir 77 ans.
C’était en 2001, et je m’étais fait une joie de chroniquer pour Jazz Magazine “Candlelight”, le nouvel album de Leon Ware, enregistré en duo avec le pianiste Don Grusin. Quelle ne fut pas ma surprise, quelques semaines après la parution du journal, de recevoir un email de Leon Ware himself et de sa compagne, qui me remerciaient chaleureusement pour mon modeste coup de cœur. Leon Ware était très touché qu’on rende compte de sa musique dans un magazine de jazz – si ma mémoire est bonne, je crois qu’ils étaient tombés sur Jazzmag lors d’une visite à Paris. Leon Ware – en France du moins – est l’un des secrets les mieux gardés de la soul music moderne. Son chef-d’œuvre ? “I Want You” de Marvin Gaye bien sûr, l’un des albums les plus sensuels de l’histoire de la musique, dont il a (co)écrit les onze chansons.
C’était en 2001, aussi, que j’avais découvert, grâce sa première réédition CD (merci Expansion Records), le splendide, ultra romantique, superbement produit et surtout bien nommé “Musical Massage” (1976), paru à l’origine sur Motown, et dont la pochette, la pochette…, hé bien, comment dire, laisse sans voix – même les Ohio Players ont dû à l’époque se dire qu’ils avaient été pris à leur propre jeux…
En écrivant ces quelques lignes, j’écoute Comfort (aka Come Live With Me, Angel), que Marvin Gaye avait également enregistré dans “I Want You”. Leon Ware, lui, la chantait en duo avec Minnie Riperton, un autre divin fantôme dont la voix de cristal nous hante depuis des lustres.
A propos de fantômes, ils sont, hélas, de plus en plus nombreux autour de nous… Leon Ware vient de rejoindre à son tour leur cortège toujours plus impressionnant. Tristesse.
So long Mister Ware… •
