Sortie le 29 septembre de David Gilmour Live At Pompeii, 45 ans après le concert historique de Pink Floyd dans l’amphithéâtre antique le plus célèbre de l’histoire de la pop music.
En octobre 1971, le réalisateur Adrian Maben plante ses caméras dans un amphithéâtre antique et signe l’un des plus grands rockumentaires de l’histoire (voir interview dans Muziq #6). Quarante-cinq ans plus tard, David Gilmour signe son retour dans les lieux au cours de sa tournée mondiale Rattle That Lock. « Nous étions à la recherche de nouveaux endroits pour nous produire car pendant l’été 2015, nous avions joué dans un certain nombre de lieux très agréables, parmi lesquels de superbes amphithéâtres romains », explique l’ancien guitariste stellaire de Pink Floyd dans le dossier de presse accompagnant une parution sous formats multiples. « Quelqu’un a suggéré « pourquoi ne pas revenir à Pompéi ? », mais je ne pensais pas pouvoir obtenir leur autorisation. À ma grande surprise; le maire de la ville et ses conseillers étaient très excités par cette idée et ils ont tout fait pour que tout fonctionne à merveille. »
Capturé les 7 et 8 juillet 2016 devant 2500 privilégiés, Live At Pompeii n’exploite cependant que très partiellement le spectaculaire décorum antique de l’amphithéâtre de la baie napolitaine. Contrairement au film d’Adrian Maben où les musiciens, leur performance et leur environnement unique constituaient un tout époustouflant, ce nouveau document live de David Gilmour préfère se concentrer sur une captation de facture classique partagée entre extraits discographiques solo et grand-messe Floydienne – impressionnantes versions de « Money », « Fat Old Sun », « One Of These Days » et « Run Like Hell ». Il faut désormais trois choristes pour reproduire les loopings vocaux de Clare Torry sur « The Great Gig in the Sky » et deux claviers (Greg Phillinganes et Chuck Leavell) pour décalquer les envolées synthétiques de Rick Wright, mais ces détails ne parviennent pas à dissiper une interrogation permanente : pourquoi donc avoir choisi de revenir dans ces lieux historiques 45 ans plus tard pour les filmer aussi platement ? David Gilmour donne peut-être un début de réponse lorsqu’il évoque le Pink Floyd à Pompéi original : « Je le trouve plutôt embarrassant. Je sais que beaucoup de gens l’adorent, mais je n’en fais pas partie ».
David Gimour Live At Pompeii (Columbia/Sony Music). Sortie le 29 septembre en double-DVD, Blu-Ray, double-CD, quadruple vinyle et versions digitales.
Tracklisting
“5 A.M.”
“Rattle That Lock”
“Faces of Stone”
“What Do You Want From Me”
“The Blue”
“The Great Gig in the Sky”
“A Boat Lies Waiting”
“Wish You Were Here”
“Money”
“In Any Tongue”
“High Hopes”
“One of These Days”
“Shine On You Crazy Diamond”
“Fat Old Sun”
“Coming Back to Life”
“On An Island”
“Today”
“Sorrow”
“Run Like Hell”
“Time / Breathe (In The Air)” (reprise)
“Comfortably Numb”