Avec “With All Due Respect”, le chanteur et one man band Geyster continue sa quête de musicalité pop avec le talent qu’on lui connait.
M’est avis qu’un minuscule Paul McCartney – tout juste quelques nanomètres de haut, appelons-le Minipaulo… – squatte la gorge de Geyster depuis des lustres. Minipaulo s’amuse à lui chatouiller les cordes vocales nuit et jour. Du coup, Geyster est comme possédé : son attaque, son phrasé et son timbre s’en ressentent dès qu’il chante. Tiens écoutez, par exemple Arrow Through Me des Wings, puis dans la foulée Easy, la chanson qui ouvre “With All Due Respect”, le nouveau disque de Geyster. Pourtant, c’est toujours quelque part entre Los Angeles et… Los Angeles que ce chanteur, auteur, compositeur et multi-instrumentiste*** semble avoir élu domicile for ever and ever dans un espace-temps se situant lui entre 1976 et 1982 (maximum).
Pour autant, “With All Due Respect” n’est pas bêtement revivaliste, ni même nostalgique. Mais il fleure bon la musicalité d’antan. Les chansons façon Geyster dérivent avantageusement en digressions jazzy via des soli bien sentis de claviers vintage et autres impros guitare/voix georgebensioniens en diable. On aime aussi beaucoup un titre comme A Matter Of Choice, étonnante talk over romantique qui a tout pour ravir les amoureux de Marc Jordan ou de Terence Boylan – les lecteurs de Muziq le magazine qui aimait les mêmes musiques que vous entre 2004 et 2009 savent de qu(o)i je parle… Sinon, At First Glance et A Place In The Sun sont des tubes en puissance. •
*** C’est bien simple, il fait tout tout seul, sans oublier de convier quelques copines chanteuses à lui donner la réplique de ci de là)
CD/Digital “With All Due Respect” (Somekind Records)