Jeudi 24 octobre, l’un des plus brillants trompettistes de sa génération fera revivre la musique de Miles Davis au Bal Blomet en compagnie de René Urtreger et de Rick Margitza ! Et de So What à Human Nature en passant par Footprints, toutes les facettes du Prince of Darkness seront remises en pleine lumière. Immanquable.
Jour J – 2, Jour Jazz immanquable : après-demain, Nicolas Folmer sera sur la scène du Bal Blomet, lieu de prédilection des Jeudis Jazz Magazine. Et, c’est le moins qu’on puisse dire, la musique de Miles Davis sera à l’honneur. Car avec le bien nommé “So Miles”, paru en ce début d’année et récomposé d’un [CHOC] Jazz Magazine, cet acteur majeur de la scène jazz hexagonale n’a pas rendu le énième hommage à la musique du maître à jouer – et à penser – du jazz moderne. Le sien a ceci de profondément orginal et personnel que plusieurs périodes milesdavisiennes, et non des moindres, s’entrecroisent, s’entrechoquent et s’enlacent pour, in fine, créer un patchwork musical et émotionnel qui reflète de façon très singulière le génie transformiste de Miles.
Ainsi, dans “So Miles”, Blue In Green (extrait de “Kind Of Blue”, 1959) devient comme par magie Nefertiti (extrait de l’album du même nom, 1967) ; Get Lucky des Daft Punk sonne un peu, beaucoup, passionnément comme si Miles avait pu le jouer si le destin lui avait accordé plus de temps à vivre ; So What, millésime 1959, sonne comme un classique de 1969 (année électrique) ; et, plus troublant, plus fascinant encore, les compositions personnelles de Nicolas Folmer sonnent comme de (très) subtiles variations harmoniques et mélodiques d’autres classiques immémoriaux de Mister D. (Around Pinnochio, Gil Ahead, Miles From The Sky…).
Sur scène, entouré d’un groupe all stars composé d’Olivier Louvel à la guitare, Laurent Coulondre aux claviers, Julien Herné aux claviers, Stéphane Huchard à la batterie, Nicolas Folmer invitera, ô joie, deux ex-musiciens de l’homme à la trompette rouge : le saxophoniste ténor Rick Margitza, qui a accompagné Miles il y a tout juste trente ans, en 1989, et René Urtreger, oui, le Roi René, qui comme chacun sait a lui aussi accompagné Miles dans les glorieuses fifties et, of course, contribué à la légendaire BO d’Ascenseur pour l’échafaud, gravée face à l’écran noir d’une inoubliable nuit blanche. Bref, on serait vous, on bloquerait la soirée de jeud. À bon entendeur…
Concert Nicolas Folmer, le 24 octobre au Bal Blomet
Photos Nicolas Folmer : © Marc Ribes