Dafonk, un goût de paradis

Avec “Heaven”, Dafonk et ses fonky fonkateers entretiennent la flamme du groove™ authentique et font fructifier l’héritage des deux grands Roger (Nelson et Troutman), sans oublier une pincée de Bootsy Collins, de hip-hop old school et de Miles Davis. Vous avez dit mélange détonnant ?

On connait des jazzeux qui ne jurent que par le bebop, d’autres par le hard-bop, le free ou la fusion (seventies ou eighties). Dafonk,lui ne jure que par funk, f, u,n k. On le soupçonne non seulement d’écouter en boucle les deux-cent trente-sept disques de Prince, toute l’œuvre de Zapp et de Roger “Talk Box Master” Troutman, un bon Bootsy tous les soirs, un Clinton chaque matin, mais aussi Mandré, Mico Wave, Daft Punk, Foley, The Jonzun Crew, Dâm-Funk, Jesse Johnson, Grandmaster Flash, la Meshell Ndegeocello des débuts, le Miles Davis des années 1980, etc., etc. Avec “Heaven”, il nous emmène tout là haut, dans son funky paradis, là où on danse comme sur un nuage, et où, au détour d’un accord de synthé, d’une cocotte de guitare ou d’un beat précis-pointu, les fantômes de nos héros disparus semblent revivre. “Heaven” vibre d’amour princier, et zappe d’une influence l’autre sans perdre le fil. Mon tout sous le signe du groove le plus contagieux qui soit. “Heaven” ? Un album avec des vrais solos de guitare dedans, des vocaux chaud comme la braise et des rimes rappées sans clichés. Attention, édition limitée à cinquante exemplaires ! N’attendez pas : filez sur iTune ou ici, NOW ! •

CD Dafonk : “Heaven”