Doc Sillon a écouté les rééditions CD et vinyle de “Musicology”, “3121” et “Planet Earth”.
Toujours émouvant de se replonger dans un disque du regretté Prince. Même quand il s’agit d’opus pas forcément magnum. Mais chacun sait que n’importe quel disque de Prince contient toujours un ou plusieurs morceaux mémorables.
Prenez une leçon de “Musicology” (2004, l’année du énième comeback, certes triomphal celui-là, du moins sur scène). Rien que pour la chanson-titre, classique jamesbrownien instantané, Dear Mr. Man et Reflection (petit butin à quoi d’aucuns ajouteront Illusion, Coma, Pimp & Circumstance, dont la grande Carla Bley avait célébré les vertus créatives lors d’un mémorable blindfold test paru dans Jazz Magazine), il faut, foi de Purple YoDoc, ce disque dans sa compactothèque posséder – ou dans sa discothèque, puisqu’il ressort aussi en 33-tours violet joliment marbré.
Composez le “3121” (2006), qui nous fut révélé en avant-première lors d’une listening party non loin du New Morning – remember, folks ? La gentille maison de disques Universal nous offrit même en apéro le CD single de Beautiful, Loved & Blessed de Tamar (qui ?), qui annonçait l’album du même nom, jamais paru [LOL]. Rien que pour la p-funkissime chanson-titre, Lolita, Fury et The Word (le reste, bon…), il faut, foi de Purple YoDoc, ce disque dans sa compactothèque posséder – ou dans sa discothèque, puisqu’il ressort aussi en 33-tours violet joliment marbré.
Enfin, mettez-vous en orbite autour de “Planet Earth” (2007), qui lors de sa parution fut offert dans sa sémillante pochette sous-bock lors des concerts du O2 de Londres et dans le Mail On Sunday. (Puis, ensuite, distribué plus traditionnellement par, déjà, Sony Music.) Rien que pour la chanson-titre (décidément), le pétaradant Guitar et son-riff-et-son-refrain-simples-comme-bonjour-mais-tellement addictifs (qui, aujourd’hui, pour pondre un truc aussi colle-tympan ?), la soyeuse ballade Somewhere Here On Earth (featuring Christian Scott à la trompette, auquel Prince avait dit, avant qu’il ne pose son solo, « Vas-y, lâche-toi, c’est la plus belle ballade du monde ») et le sexy-funky-trépidant Chelsea Rodgers (le reste, bon…), il faut, foi de Purple YoDoc, ce disque dans sa compactothèque posséder – ou dans sa discothèque, puisqu’il ressort aussi en 33-tours violet joliment marbré.
Sinon, pas de remastering (mais pour quoi faire ?), zéro bonus tracks (grrr…), pas de livrets avec des rare pictures et des new liner notes. Les pochettes d’origine sont évidemment reprises à l’identique, sauf celle du digipack de “Musicology”, plus rationnel – le livret ne tombe plus quand on l’ouvre : merci qui ?, merci le Prince Estate !
Voilà. On attend la suite, c’est à dire, a priori, la réédition d’autres albums mineurs-mais-indispensables de Prince, “Rave Un2 The Joy Fantastic” et sa variation remixée “Rave In2 The Joy Fantastic”, ultimes albums de Love Symbol produits par… Prince !
Pour les chefs-d’œuvre, les “1999”, “Parade”, “Around The World In A Day” et autres “Sign Of The Times”, il va falloir vous armer de patience les ami.e.s. A moins que… • [On nous informe que le standard de muziq.fr vient d’exploser à cause des trois derniers mots écrits par Doc Sillon, qui ne perd vraiment pas une occasion de faire le malin, NDLR]
CD ou LP “Musicology”, “3121” et “Planet Earth” (NPG Records Legacy / Sony Music, déjà dans les bacs)