Sortie le 20 novembre du documentaire Music, Money, Madness . . . Jimi Hendrix In Maui, et de l’album Live in Maui retraçant les coulisses de deux concerts légendaires et du « fiasco » Rainbow Bridge.
« Rainbow Bridge a été tourné sans script, et représente une vue de la réalité parfois dure, mais aussi belle, de ce que demain peut vous apporter. Ce film a été réalisé à partir de sang, de sueur et de larmes… Saviez-vous que les martiens ont déjà construit une route en direction des États-Unis ? Les participants de ce film, qui partagent avec eux la même énergie, sont en contact avec ces martiens… La paix pour tous est à portée de main. » La voix-off anonyme qui introduisait le film de Chuck Wein, sorti sur les écrans en 1972, posait les jalons d’un projet militant, d’une œuvre profonde et artistiquement ambitieuse, d’un pur produit de la contre-culture, et surtout… d’un nanar absolu ! À partir d’une trame ultra-minimaliste (l’actrice Pat Hartley rejoint une communauté hippiebasée à Maui, sur l’île d’Hawaï), Chuck Wein confond underground et amateurisme. Le jeu des comédiens est particulièrement pauvre (certains donnent l’impression de lire leurs répliques sur des cartons tendus à longue distance), la mise en scène inexistante (cadrages aléatoires, caméras tremblantes) et le montage digne d’un film de kung-fu fauché à la post-synchronisation discutable.
Rainbow Bridge pourrait prêter à rire si sa durée excessive n’atteignait pas les limites de l’insoutenable. Jimi Hendrix n’apparaît qu’au bout d’une heure et demie, tout d’abord à l’occasion d’un échange incompréhensible avec un freak local (la version DVD exclut tout sous-titre), puis d’un concert qui signale la délivrance du spectateur au terme de 90 minutes de déblatérations des brothers and sisters cosmiques de la communauté/secte hawaïenne. Sa courte performance -à peine 17 minutes- donnée au pied du cratère d’un volcan, fait pourtant partie des meilleures prestations filmées du guitariste gaucher. Affrontant un violent vent de face et un public de stoners hébétés, Hendrix pulvérise pour les joyaux de son catalogue (Voodoo Child (Slight Return), Foxy Lady, Purple Haze…) et délivre une splendide version d’un de ses derniers chef-d’œuvres, Hey Baby (Land Of The New Rising Sun).
Le 20 novembre prochain, Experience Hendrix et le label Legacy Recordings publieront le documentaire Music, Money, Madness . . . Jimi Hendrix In Maui, assorti de l’album Live in Maui. Réalisé par John McDermott, Music, Money, Madness . . . raconte la visite du Jimi Hendrix Experience à Maui et comment ils furent pris au piège par Rainbow Bridge le film « maudit » produit par leur controversé manager Michael Jeffery. Le Blu-ray comprendra le documentaire complet ainsi que des bonus comprenant tous les films couleur 16mm existants tournés des deux concerts de l’après-midi, mixés en stéréo et en son ambiophonique 5.1. Le package comprendra le Live In Maui – les deux sets susmentionnés répartis sur 2 CD ou 3 vinyles, récemment restaurés et mixés par l’ingénieur de longue date de Jimi Hendrix, Eddie Kramer, et masterisés par Bernie Grundman.
Music, Money, Madness . . . Jimi Hendrix In Maui, Live in Maui. Sortie le 20 novembre (Legacy Recordings).
Tracklisting Live in Maui
CD1
1st show
CD2
2nd show
Directeur de publication : Édouard RENCKER
Rédacteur en chef : Frédéric GOATY & Christophe GEUDIN
Direction artistique : François PLASSAT
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