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Pops Staples, le testament tombé du ciel
13/04/2015
Produites à l’origine par le chanteur et guitariste Pops Staples et sa fille Mavis, les bandes de “Don’t Lose This” auraient pu ne jamais sortir. Fort heureusement, Jeff Tweedy, leader de Wilco, a accepté d’en achever la production. Pour en faire un disque inoubliable.
« Ne perd pas ça » (« Don’t lose this »), disait Pops à sa fille Mavis sur son lit de souffrance, juste avant de mourir, le 19 décembre 2000. A sa demande, elle lui passait les bandes inachevées de quelques titres qu’ils avaient enregistrés ensemble, en 1998 à Chicago. Dix-sept ans plus tard, ces bandes d’une miraculeuse qualité voient enfin le jour, complétées par Jeff Tweedy (guitare, basse), son frère Spencer (batterie) et Scott Ligon (Wurlitzer). Neuf titres studio, un live. La voix vibrante d’émotion du père. Son jeu de guitare à la résonance unique. Ses filles à ses côtés (Mavis, Cleotha, Yvonne), des chansons lumineuses et poignantes, entre blues et gospel. On est saisi des les premières mesures de Somebody Was Watching. Sweet Home est déchirant d’émotion. Le refrain de No News Is Good News va vous hanter durablement. Et Nobody’s Fault But Mine vous flanquer des frissons. Quarante minutes de soul music authentique. En 2015, c’est rare. Don’ miss this.
CD “Don’t Lose This” (Anti)
