Après avoir abordé les prémices de la scène rock britannique dans British Rock, 1956-1964 : le temps des pionniers, Christophe Delbrouck se penche sur son explosion au mitan des sixties. Circonscrit autour d’un âge d’or allant du dernier souffle du Merseybeat à la veille de la désintégration des Fab Four, British Rock, 1965-1968 : Swinging London retrace en 450 pages compactes les destins croisés de dizaines (centaines ?) de formations à durée de vie variable, avec pour toile de fond un boom économique, une saine rivalité avec la concurrence d’Outre-Atlantique, sans oublier un singulier relâchement des moeurs. La Renaissance…
De cette généreuse suite de mini-biographies détaillées émerge une sélection naturelle où les grands prédateurs (Beatles, Rolling Stones, Who, Pink Floyd…) devront leur survie à leur créativité effervescente face à de valeureux outsiders –dont les Kinks, les Moody Blues, Procol Harum et les Zombies– et autres copycats incapables de s’adapter à la suprématie nouvelle du format album au détriment des singles à date de péremption rapide (qui se souvient des Swinging Blue Jeans, de Diane & Annita ou de Casey Jones & The Engineers ?).
Nos héros survivront-ils à la surenchère amplifiée et à la globalisation de l’industrie rock des années 1970 ? La réponse dans le futur troisième (et ultime) tome de la saga anglo-binaire de Christophe Delbrouck.
Christophe Delbrouck, British Rock, 1965-1968 : Swinging London (Castor Music). 450 pages, 24 €.
Directeur de publication : Édouard RENCKER
Rédacteur en chef : Frédéric GOATY & Christophe GEUDIN
Direction artistique : François PLASSAT
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