Illa J, le petit frère

John Derek Yancey, alias Illa J – prononcez Iladjai –, est le plus jeune frère du regretté James Dewitt Yancey, alias J Dilla. Son nouveau cd éponyme tourne en boucle entre nos deux oreilles. On tenait à vous le dire.

Disons-le tout Net : le simple fait qu’Illa J soit le lil’ brother de J Dilla a penché en sa faveur, et guidé nos tympans avides (et en manque) de hip-hop créatif. Je ne sais pas si « c’était mieux avant », mais l’âge d’or du hip-hop créatif, il me semble que c’était hier – je sais, je sais, je dois forcément passer à côté de trucs super, mais on ne peut pas tout écouter, moi il me faut du bon vieux cd (ce support bientôt vintage qui reviendra bien à la mode un jour), et découvrir untel ou une telle via YouTube, Sound Cloud ou que sais-je encore, désolé, mais votre vieux Cato a du mal…
Mais je m’égare.
J’ai déjà écouté trois fois le disque d’Illa J. Pourquoi donc ? Parce que j’y retrouve tout ce que j’aimais dans le hip-hop des années 1990/2005, quand régnaient les ATCQ, De La Soul, Gang Starr, Jeru The Damaja, Talib Kweli, Madlib, Mos Def, MF Doom et autres Common – certains sont encore plus ou moins actifs, I hear you, mais bon… Des ambiances urbaines et nocturnes, des grooves sexy, un petit côté J Dilla dans les grooves dézonés, forcément (good job et belle prod’ du duo canadien Potatohead People), point trop de (f)rimeurs invités qui me font perdre le fil, point de samples éculés, etc.
Revival ? Na. Bon esprit. Pas pareil. Fiates comme moi : écoutez Illa J. Ça vous prendra moins de quarante minutes. Pas de temps à perdre. Rien à jeter. Pas un chef-d’œuvre, ne rêvez pas, mais un disque très attachant, et plus addictif que prévu.

CD “Illa J” (Bastard Jazz Recordings / La Baleine)